For gilf!, art is inseparable from the need for positive, social change. Each piece aims to provoke thought and inspire the viewer to reexamine cultural norms. By invoking thought within the viewer, gilf! hopes to gain and build the momentum necessary for societal transformation. The Brooklyn-based artist focuses on the issue of gentrification, particularly in New York City. With a street name that references a childhood backstory, ‘gilf!’ is provocative for those lacking this personal information. While playing off of an objectifying term, the artist defines ‘gilf!’ as “feminine creativity that enables societal evolution through art.”
RIP Reefa, 2012
Although she does not communicate directly with her audience, gilf! views art as the intermediary that engages with the viewer and sparks a conversation. The work of gilf! ranges from street art to interior pieces, and on occasion performative work, and manifests in both the abstract and the figurative. Gilf! began conveying her messages through art during the second Bush administration when she was appalled at the country’s invasion into Afghanistan and Iraq. When communicating her outrage with others, the lack of response from the, in her own words, “complacent, blank-eyed sheep,” led her to take her opinions to a more public setting. Street art allows for greater engagement with those who held her same beliefs, as well as a chance to share them with those who did not. She describes public art as “a call to find my tribe -- to connect with those who understood my dismay. It was the only way I could stave off my outrage, my impending insanity.”
Miss Malala, 2012
Gilf!’s style has dramatically changed throughout her career. While she began with a “Bansky-esque” approach through simple imagery declaring a clear message, she now portrays her thoughts less literally through the means of abstraction. Gilf!’s distaste for current societal structures inspired the mode in which she now works: “I've become fascinated with the subliminal underlying currents that perpetuate our capitalistic systems, our overt consumerism, and the blatant, yet covert manipulations that fuel our collective emptiness. I choose not to subscribe to this world. I work to counter that incessant system by creating images that subliminally radiate positive, anti-consumeristic messages. Simultaneously, these works render my stress of being trapped in a maze-like socio-economic system which I find confines us all.” The maze-like structures to which she refers evidently emerge in her works, as seen in her print “EVOLVE”and original work found at Station 16.
"Evolve" Available at Station 16 Gallery
Original work by gilf!, available at Station 16 Gallery
Through her thought-provoking and politically charged work, gilf! has begun to gain the public’s attention, as well as that of many street art blogs and websites, such as Vandalog, Juxtapoz magazine, and Brooklyn Street Art. Additionally, her installation work has also gained notable attention. In March 2014, gilf!, along with the help of BAMN (By Any Means Necessary), draped an oversized “GENTRIFICATION IN PROGRESS” banner across the 5 Pointz building in Queens, a center for graffiti being converted into condos. The installation piece bordered between street art and performance while loudly declaring the artists’ opinion on the urban development.
"Gentrification in Progress," installation by gilf! and BAMN
Gilf! has recently collaborated with the activist band, The Last Internationale, for whom she designed their album cover. The band focus on many of the same issue as gilf!, making her artwork thematically appropriate for the album. The result is gilf!’s characteristic maze-design in a bold red and black color combination.
Additionally, gilf! just completed a project where she walked throughout Manhattan barefoot to understand what it is like to be one of the 60 million people in the world who do have access to basic necessities like proper footwear.
gilf! in New York
As the work of gilf! continuously presents societal issues, she finds that the solutions to such problems to lie within our ability to unite as a community. By infusing acceptance and tolerance through education, the youth can build the cohesive and supportive communities necessary for positive change.
Pour gilf!, l’art est inséparable d’un besoin de positif et d’une volonté de changement social. Chaque œuvre est conçue pour provoquer la pensée et amène le spectateur à questionner les normes culturelles. En provoquant des questionnements chez le spectateur, gilf! espère créer l’élan nécessaire à la transformation sociétale. Basée à Brooklyn, l’artiste se concentre sur la question de la gentrification, en particulier à New York. Avec un nom qui fait un clin d’oeil à une trame de fond tirée des références de la petite enfance, gilf! est provocatrice pour ceux qui n'ont pas accès à cette information personnelle. L'artiste définit « gilf! » comme « la créativité féminine qui permet l'évolution sociétale à travers l'art. »
Trust Your Vision, 2014, Brooklyn
Bien qu’elle ne communique pas directement avec son audience, gilf! voit l’art comme un intermédiaire qui s’engage avec le récepteur et qui suscite la conversation. Le travail de gilf! se décline du street art aux œuvres destinées à décorer les espaces intérieurs, en plus de faire à l’occasion de l’art performatif. Elle fait autant dans le figuratif que dans l’abstrait. gilf! a commencé à transmette son message artistique durant le deuxième mandat de l’administration Bush, alors qu’elle était horrifiée par l’invasion américaine en Afghanistan et en Irak. Alors qu’elle tentait d’exprimer son dégoût à d’autres personnes, elle s’est heurtée à un manque de réponses substantielles, à des réponses qui semblaient dites par des « moutons aveugles », et cela l’a fait réagir. Elle a ainsi senti le désir de transmettre publiquement ses opinions. Le street art permet l’expérimentation d’une tribune publique et d’un engagement avec ceux qui partagent la même opinion qu’elle, ainsi qu’une chance d’être vue par ceux qui ne la partagent pas. Elle décrit l’art public comme « un appel pour trouver sa tribu, pour connecter avec ceux qui comprennent mon désarroi. C’était la seule façon pour moi de partager mon indignation, ma folie imminente ».
To Tehran with Love, 2012
Le style de gilf ! a dramatiquement changé au cours de sa carrière. Alors qu’elle a commencé avec une approche « Banksy-esque », par le biais d’une imagerie simple dévoilant un message clair, maintenant, elle portraiture de manière moins littérale ses pensées à travers l’abstraction. La désapprobation de l’artiste pour les structures sociales en place a inspiré le créneau dans lequel elle travaille présentement : « je suis devenue fascinée par la tendance subliminale et sous-entendue qui perpétuent nos systèmes capitalistes, notre manifeste consumérisme ainsi que par les flagrantes manipulations qui alimentent notre vide collectif. Je choisis de ne pas souscrire à ce monde. Je travaille pour contrer ce système omniprésent en créant des images qui, de façon subliminale, respirent la positivité et les messages anticonsuméristes. Simultanément, ces œuvres traduisent mon stress d’être trappée dans le labyrinthe d’une société socio-économique qui, je pense, nous confine tous. Les structures labyrinthiques auxquelles elle réfère apparaissent dans son travail, par exemple dans sa sérigraphie EVOLVE ainsi que ses oeuvres originales, qu’on retrouve à la galerie Station 16.
Evolve, disponible à Station 16
À travers son travail qui provoque l’esprit et qui est chargé politiquement, gilf ! a commencé à gagner l’attention du public, ainsi que celle de plusieurs blogs et sites web de street art comme Vandalog, Juxtapoz Magazine et Brooklyn Street Art. De plus, ses installations ont également suscité une attention notoire. En mars 2014, avec l’aide de BAMN (By Any Means Necessary), gilf ! a érigé sur l’édifice 5 Pointz (il s’agit d’un ancien centre voué au graffiti qui a été converti en condos), dans le Queens, une bannière surdimensionnée sur laquelle on pouvait lire « GENTRIFICATION IN PROGRESS ». L’installation se situe à mi-chemin entre le street art et la performance en déclarant haut et fort l’opinion des artistes sur le développement urbain.
"Gentrification in Progress," installation par gilf! et BAMN
gilf ! a récemment collaboré avec le groupe activiste The Last Internationale, en concevant la pochette de leur album. Le groupe se concentre sur plusieurs intérêts partagés par gilf !, donc son art est thématiquement approprié pour cet album. Il en résulte un design labyrinthique, qui caractérise le travail de gilf !, ici interprété dans une palette chromatique qui combine un rouge épais et le noir.
De surcroît, gilf ! vient tout juste de compléter un projet dans le cadre duquel elle a marché pieds nus dans Manhattan afin de mieux comprendre la réalité des 60 millions de personnes dans le monde qui ne peuvent pas subvenir à certains besoins essentiels, tel que celui de porter des souliers.
gilf! à New York
Le travail de gilf ! présente immanquablement des problématiques sociétales, et lorsque nous l’avons questionnée au sujet des façons de palier à ces failles, elle nous a répondu que selon elle, la solution réside dans notre capacité à nous unir en tant que communauté et à agir de façon solidaire. En inculquant, à travers l’éducation, des valeurs de tolérance et d’acceptation, la jeunesse sera en mesure de bâtir des communautés cohésives et qui se soutiennent pour arriver à un changement positif au sein de la société.
Circus is Slavery, 2013